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Dum 2006
En 2006

07.01.2006

Dans ses vœux pour l'année 2006, le président de la République Française Jacques Chirac préconise la voiture électrique. Il n'est pas le seul à voir le prix du pétrole qui augmente, et dont les réserves seront épuisées dans 40 ou 50 ans. Il est impératif de construire dès maintenant une société tributaire le moins possible des énergies fossiles, et donc de privilégier les énergies renouvelables, dont celle qui a le meilleur rapport qualité-prix à mes yeux : le solaire.
En matière de transport, il me paraît évident de privilégier et de développer le moteur électrique, au détriment des moteurs à combustion. En plus les propositions actuelles d'organisation des transports oscillent entre le collectivisme de masse (train, avion, tramway, métro) et l'individualisme (voiture particulière, motos et autres deux roues). Tant et si bien que les transports de masse semblent pertinents pour les longues distances, et les moyens individualistes pour les courtes distances. L'avantage des transports de masse se trouve dans le coût au passager, car une voiture roulant avec un seul passager (le conducteur) donne un coût du voyage et un risque d'accident de beaucoup supèrieur au coût d'un voyage en train, par exemple. Or notre style de vie ne peut plus se passer de la liberté de se déplacer, que donne la voiture.
Il me paraît donc capital de donner à nos décideurs, dont Jacques Chirac, l'idée que j'ai eu depuis le millieu des années 90 et que l'entreprise Raython à Chicago a testé entre 1996 et 2002. Le système PRT, un transport électrique, allie la sécurité du train et la disponibilité de la voiture individuelle. Je vous recommande la visite des sites ouèbes (aux États Unis), qui détaillent le projet PRT ou PTA. Le système équivalent que j'ai imaginé s'appelle RIVAGE : Réseau Informatisé de Véhicule Autonome à Gestion Electrique.

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10.01.2006

Dans le forum "Semper parati", je participe à la discussion à propos de l'Espéranto. Voici une de mes contributions, suite à la citation : "l'empire où le soleil ne se couche jamais"

Nous abordons la raison essentielle de la diffusion d'une langue (quelle quel soit !)

Depuis que nous connaissons l'écriture, l'histoire de l'humanité se caractérise par l'hégémonie temporaire d'une culture sur les autres. Cette culture suzeraine impose a toutes ses cultures vassales ses modes de pensées, parfois ses lois, sa monnaie, son administration, etc, et presque toujours sa langue.

Voici quelques exemples.
Alexandre le Grand conquiert le Moyen Orient, et le grec s'impose en Orient et dans le bassin méditerranéen sous le nom de koïnè (= commune en grec, sous entendu "langue commune" : c'est le grec du Nouveau Testament").
Après le déclin de l'empire héllèniste, Rome conquiert le bassin méditérannéen, et impose le latin, qui en 3 ou 4 générations transforme durablement les "dialectes" de Gaule. Le latin est parlé partout dans l'empire : c'est la langue de la Vulgate de Jérôme.
En 1066, Guillaume le Conquérant bat les anglais à Hastings et devient roi. Toute la noblesse anglaise se met à parler français (normand), et le peuple importe dans la langue saxonne une foule de mots français (par exemple ceux qui se terminent par "tion"). Il faut attendre Shakespeare (fin du XVI° siècle) pour revoir apparaître une littérature propre à l'Angleterre. Six siécles d'hégémonie culturelle française ont réduit au silence l'expression littéraire d'un peuple, qui avait du mal à s'exprimer dans la langue des puissants (la noblesse d'Angleterre).
Dans la première moitié du XVI° siécle, Charles Quint règne sur toute l'Europe. Toute ? Non ! Un pays résiste encore et toujours à l'envahisseur : la France. Mais toute l'Europe et les colonies de l'Espagne parlent l'Espagnol, et il en est resté des traces dans le néerlandais, ou à la cour d'Autriche et aux Amériques bien sûr.
De Louis XIV au Siècle des Lumières, la France rayonne en Europe, et sur le monde par ses colonnies : le français devient la langue de la diplomatie internationale, et beaucoup de mots passent dans les autres langues, comme en russe par exemple.
Au XX° siècle, les puissances europénnes se tapent sur la tronche à grands coups de guerres mondiales et les Etats-Unis profitant de l'aubaine font tourner leurs industries à fond et rafflent tous les marchés. Leur puissance économique et financière dépasse même celle de l'Angleterre et de son empire. Ils sont en mesure d'imposer donc leur langue, utilisant à bon escient les restes laissés par l'empire britannique pour constituer le leur, s'appuyant sur leur sens du commerce, leur puissance industrielle et leur avance technologique.

L'histoire de l'humanité nous montre que, pendant un temps, un peuple est capable d'imposer sa langue comme outil de communication inter-peuples, jusqu'à parfois transfomer les langues de ces cultures vassales. Les causes, vous l'avez compris, sont les conquêtes militaires, ou les supprématies commerciales voire technologiques. Mais toutes ces hégémonies ont une fin, notamment avec la fin de la puissance militaire du suzerain.

Au XXI° siècle, qui est le nôtre et que nous avons en main, quel va être notre attitude dans la construction des relations entre peuples et cultures ? Faudra-t-il encore qu'un peuple sur la planète soit plus fort que les autres pour imposer son mode de vie, et donc sa langue, à tous les autres ? Ou allons-nous être capables, comme l'a revendiqué Jacques Chirac, de construire un monde "multi-polaire", et donc équilibré, où les individus et les peuples se respectent et sont égaux, parce que tous libres (non-vassaux) et solidaires (ou fraternels) ?

Je sais : vous dites que je suis utopique !

Mais nous vivons une époque encourageante, qui va dans cette voie.
Après la Société des Nations, nous avons réussi à faire l'O.N.U, même si dans cette instance certains peuples sont plus "égaux" que d'autres pour l'instant. Nous avons aussi réussi à faire le Tribunal Pénal International (T.P.I.). Nous n'avons pas d'Armée Planétaire Terrienne, ni d'Etoiles dans nos porte-monnaie (monnaie commune à tous les terriens), ni de SAMU-Terre, mais nous allons dans ce sens-là. L'Europe s'est dotée d'une monnaie commune, la Croix-Rouge-Croissant-Rouge est peut-être le laboratoire d'où sortira le SAMU international, et les Casques Bleus celui de la Gendarmerie Terrienne.

L'utilisation d'une langue est éminemment politique, parce qu'elle signe un pouvoir (militaire, économique, technologique, etc). Si le pouvoir (la suzeraineté) est partagé par le plus grand nombre, par tous les individus et par tous les peuples (les grecs ont appelé ça "démocratie"), les relations entre peuples ne peuvent se faire que par un outil qui ne véhicule pas la culture et le pouvoir de l'un d'entre eux, mais qui appartient à tous. Dans cet esprit, la langue qui donne à tous de communiquer avec tous s'appelle la Langue Internationale (créée par L.L. Zamenhof), connue aussi sous le surnom d'Espéranto.

L'Espéranto est l'outil de construction de la démocratie au niveau de la planète Terre, empire que vous connaissez bien puisque le soleil ne s'y couche jamais !

14.01.2006

Hier soir, en sortant d'une réunion associative à Cournon, nous avons été plusieurs à admirer la trajectoire d'une météorite. C'était donc le 13 janvier 2006, il était à peu prés 23h30, sa trajectoire apparente était rectiligne, et nous regardions vers le Nord-Ouest. Ce qui nous a permis de la contempler pendant au moins 30 secondes et peut-être 1 minute est sa trajectoire très proche de l'horizontale, et à une main environ au dessus des toits de la ville. L'angle de cette trajectoire avec l'horizontale était peut-être de 30°, ou à coup sûr inférieure à 45°. Le spectacle s'est déroulé en deux phases : une première qui a duré plus de la moitié du temps (3/5 peut-être), où la météorite était beaucoup plus lumineuse qu'une étoile ou un avion, dans les blancs-jaune, avec un point faisant penser à un petit disque apparent, puis une deuxième phase (2/5 du temps), où la luminosité a baissé d'un coup avec une couleur légèrement rosée dans les blancs, avant de s'éteindre en un petit bouquet d'étincelles rougeoyantes, qui ont disparu immédiatement. L'extinction s'est produite juste au-dessus des toits.
Un joli spectacle, suscitant les vœux de certains !

01.03.2006

Aujourd'hui l'utopie est devenue réalité !
A la Conférence de Paris, 13 états sur les 93 participants ont adopté une taxe sur les billets d'avion, pour financier l'aide au développement, notamment par l'achat de médicaments contre le sida et le palludisme pour les pays défavorisés. Sur proposition de Jacques Chirac, la France et le Chili avaient déjà décidé de mettre en place cette mesure ; l'utopie de sa généralisation est en train de se réaliser.
Une fois de plus, la France aura été chef de file d'une proposition idéaliste, innovante, altruiste, humaniste, etc. Depuis la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (1789), en passant par l'abolition de l'esclavage (1848) et jusqu'à cette mesure d'aujourd'hui, la France prouve une fois de plus qu'elle est capable d'idéalisme, et de construire un monde meilleur, sans attendre que d'autres états lui montrent la voie, ou qu'une majorité d'états l'oblige à suivre le mouvement.
A propos de l'utilisation de la Langue Internationale, il en sera de même. Lorsque les militants pour l'Espéranto demandent au ministre de l'Education Nationale que la Langue Internationale puisse être enseignée à l'école, au collège et au lycée, certains esprits chagrin prétendent que cette mesure ne serviraient à rien puisque la France serait la seule à créer des locuteurs d'Espéranto. Et bien justement, la France prouve aujourd'hui encore qu'elle sait être la seule, parce qu'elle est la première, et qu'elle montre la voie à la communauté internationale. La France est capable de faire prendre corps à une utopie, qui améliore le sort de l'être humain.

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