La pag'oj de Goelano Les pages de Goéland

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2001-09-11
11.09.2001

L'inimaginable, l'effroyable, l'épouvantable, un nouveau crime contre l'humanité est arrivé aujourd'hui ; la réalité a dépassé la fiction, un sommet de la barbarie a été atteint !

4 avions kamikaze détournés ont été envoyés sciemment sur des symboles forts des États-Unis.

Bien sûr les États-Unis ne sont pas parfaits, bien sûr ils se sont permis le génocide des amérindiens, bien sûr ils imposent leur modèle économique, leur mode de pensée, leur marché au reste de la planète, bien sûr leur langue essaye de faire disparaître les autres langues, bien sûr leur savoir commercial est une vaste pompe à fric qui draine vers les États-Unis la richesse planétaire au détriment des peuples et des états les plus faibles et les plus pauvres, bien sûr !

Mais l'orgueil le plus arrogant ou la richesse la plus voyante ne peuvent légitimer la violence et la mort des hommes. Une telle lâcheté préméditée et si finement organisée ne peut être l'œuvre que d'une volonté de détruire des êtres humains : c'est inadmissible et intolérable dans le concert des nations que l'on dit civilisées et régissant leurs relations dans des cadres juridiques internationaux. En ce début de XXI° siècle, où l'on abolit la peine de mort, personne n'a le droit de porter la mort !

Aujourd'hui le peuple des États-Unis tient la première place dans nos cœurs ! Les familles des victimes, trop nombreuses, ont notre soutien inconditionnel : c'est l'union sacrée, toujours vivante depuis des siècles entre les deux rives de l'Atlantique. La France sait que si elle est libre aujourd'hui c'est grâce au lourd tribut payé par les États-Unis lors deux derniers conflits mondiaux, et sa reconnaissance n'a d'égale que son amitié et son soutien pour ces cousins américains. Les divergences sont balayées : seul compte le secours mutuel !

Ne nous y trompons pas ! Ces attentats ne visaient pas la démocratie, ou la liberté, ou le peuple américain ; ce n'est pas la Statue de la Liberté qui a été touchée, ou un des nombreux ponts gigantesques de la côte Est. C'est le lieu de la Richesse qui a été détruit, l'outil de drainage des richesses de la Terre vers le Grand Capital, le moteur et le métronome de l'activité financière qui donne le la à tous les autres marchés de la planète. C'est un signal fort de "privés de richesse" mais "épris de liberté", à l'attention de riches tout aussi épris de liberté, mais aveugles sur la condition des pauvres. Ils ne sont pas tous pauvres forcément en argent, mais en savoir-vivre, en dialogue, en tolérance, en communication, en argumentation. La violence est l'argument de ceux qui n'ont plus d'arguments ! Tout laisse à penser pour le grand public et la communauté internationale que les commanditaires sont islamiques, et certainement intégristes. On parle d'un milliardaire saoudien résidant au Pakistan, qui seul aurait la capacité financière et logistique de mettre en place une telle organisation criminelle. Le coup vient certainement de par là-bas, puisque des scènes de liesse ont été enregistrées dans des camps de palestiniens, réfugiés au Liban, ou d'autres communautés islamiques. Sadam Hussein, dirigeant de l'Irak, s'est même permis de dire qu'il s'agissait d'une leçon pour les États-Unis.

Dans sa bouche le mot "leçon" est habillé de méchanceté et de mépris. Mais il recèle une petite pointe de réalité. Si ces actions suicidaires ont été planifiées pour atteindre New York et Washington et non pas Rio de Janeiro, Cuba, Paris, Berlin ou Rome, c'est bien que les kamikazes ont des reproches à faire plus aux États-Unis qu'aux autres états. Notre position d'amis de l'Amérique doit pouvoir nous faire jouer un rôle auprès de nos frères éplorés aujourd'hui. Nous devons pouvoir les accompagner dans la compréhension du monde tel qu'il est, et non pas tel qu'ils se l'imaginent, ou tel qu'ils le souhaitent, et les accompagner dans leur prise de conscience des effets de leur mode de vie et de leur influence sur les autres peuples de la Terre. Créer des désespoirs fait réagir des désespérés !

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2001-09-12
12.09.2001

Sur France Info, une psychothérapeute pour enfant est invitée à donner des conseils aux adultes pour aider les enfants à bien gérer le flot d'informations et surtout d'images de catastrophes qui déferlent depuis hier. Ces recommandations visent à ce que les séquelles psychologiques soient les moins graves possibles. De plus de nombreuses cellules d'assistance psychologique sont mises sur pied auprès des familles des disparus sur place à New York et à Washington, mais aussi en France et partout dans les pays qui ont perdus de leurs ressortissants dans ces attentats.

Cette attitude est nouvelle et caractéristique de notre époque. Le psychologique a été tout à fait absent pour le grand public et les médias lors de la guerre du golfe en 1991. Mais dans ce nouveau siècle, l'humanité a pris conscience de la nécessité de s'occuper de sa conscience et de celle de ses enfants. La santé n'est plus uniquement physiologique ; l'être humain ne se considère plus comme uniquement un corps, il s'occupe de son âme ! C'est, à mon avis, un progrès à bien souligner.

Autre commentaire : dans la Bible le mot "Terrorisme" n'existe pas. Mais Jésus a dit (Évangile de Marc 13,7 et évangile de Luc 21,9) : "Quand vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerre, ne vous alarmez pas, car cela doit arriver". Le terrorisme n'est pas la guerre, mais il fait du bruit comme la guerre ! Ceux qui connaissent ces textes, et les replacent dans l'ensemble du message biblique, doivent se poser beaucoup de questions ce soir !

2001-09-13
13.09.2001

L'OTAN, par sa clause de secours mutuel, accorde un soutien sans faille aux États-Unis. Ce sont 18 pays qui solidairement s'engagent à frapper ensemble l'ennemi d'un des leurs. La réponse sera donc multinationale lorsque l'agresseur des États-Unis sera identifié. On s'oriente vers un état de crise international, qui n'est pas tout à fait une guerre internationale même si l'ensemble de la planète va être concerné, comme au XX° siècle pendant la 1° et la 2° guerre mondiale. Elles ont eu beaucoup de points communs ces guerres: à 2 décennies d'intervalles ce fut presque la même guerre qui s'est jouée. Aujourd'hui nous entrons peut-être dans un 3° conflit mondial, mais bien différents de ceux du siècle précédent ; il ne s'agit pas d'un conflit entre nations occidentales christianisées, entraînant derrière elles les autres peuples, mais d'un affrontement entre le bloc occidental christianisé, Russie comprise, contre une nébuleuse islamique orientale. Le point de contact entre ces 2 blocs est le Moyen-Orient, et surtout Israël.

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2001-09-14
14.09.2001

Le boeing qui s'est écrasé sur une forêt à côté de Pittsburgh était détourné, et les pirates avaient une cible aussi meurtrière et symbolique que les autres. Mais on sait maintenant qu'il n'a pas atteint son objectif à cause de l'héroïsme et du sacrifice de 2 passagers qui, grâce à leurs téléphones portables, ont parlé avec leurs épouses. Ils ont pu ainsi signaler le détournement, apprendre que 2 avions s'étaient déjà encastrés dans les tours jumelles de New York et avoir d'autres infos directement du FBI. Comprenant que leurs chances d'en réchapper étaient certainement nulles, ils ont décidé de "faire quelque chose". Ils ont dit adieu à leurs femmes et nous ne savons pas aujourd'hui ce qui s'est passé à bord. Mais le résultat que nous voyons est que les pertes humaines de cette histoire tragique ne sont "que" celles de l'avion et que personne au sol, semble-t-il, n'a été tué par cet avion en pleine forêt !
Ces 2 hommes sont des héros. Les États-Unis, j'espère, s'en souviendront longtemps, honoreront leur mémoire, les distingueront à titre posthume, s'occuperont des veuves qu'ils laissent et assureront l'avenir des orphelins : l'un des deux avait un bébé de 3 mois !

Mais cette action héroïque me fait penser qu'il est inimaginable que 3 ou 4 pirates agitant des armes blanches et quelques propos menaçant puissent tenir en respect 50 ou 150 personnes, parmi lesquelles se trouvent sûrement des amateurs de sport de combat : la détermination et l'organisation de 3 pirates sont plus fortes que l'inorganisation de 30 hommes même capables de se battre. Ceci ne peut plus durer. Il faut que les compagnies aériennes organisent des stages gratuits où s'entraînent des passagers volontaires pour savoir comment réagir en cas de détournement par des pirates :
- ce qu'il faut faire et ne pas faire,
- comment se regrouper et se concerter rapidement et discrètement pour mener une contre-attaque,
- comment et où, dans l'avion, attaquer physiquement ces pirates,
- comment en cas d'impossibilité du pilote, diriger un minimum l'avion et communiquer avec les tours de contrôle,
- quelle attitude avoir vis-à-vis des autres passagers,
- etc ...

En plus de ces stages les compagnies aériennes pourraient embarquer dans tous les avions des outils de défense passive comme des gilets pare-balles ou des masques à gaz.
Et pour ne pas oublier le sacrifice de nos 2 héros, qui illustrèrent vaillamment la devise : "Nous ne mourrons pas sans combattre !", ces stages porteront leurs noms !

2001-09-15
15.09.2001

Trois événements ont marqué l'histoire moderne de notre planète, et ces trois événements ont beaucoup de points communs :
- la prise de la Bastille à Paris : 14 Juillet 1789
- la chute du Mur de Berlin : 9 Novembre 1989
- la destruction des Tours Jumelles à New York : 11 Septembre 2001.
A chaque fois :
- il y a destruction d'un bâtiment très fortement identifié,
- cette destruction est datée d'un seul jour (même si elle a duré sur plusieurs jours après cette date),
- ce jour est très médiatisé, et l'histoire retient cette date comme capitale,
- cette destruction est conduite par un groupe de révoltés, des supposés faibles, qui s'attaquent à un groupe de puissants dirigeants,
- après cette destruction la société humaine est différente d'avant : une des composantes dirigeantes disparaît, ou perd sa capacité à la "direction", à la gouvernance des affaires du Monde, et devient inacceptable pour la majorité des habitants de la planète,
- un concept nouveau apparaît
- cet événement est récupéré par une nouvelle classe dirigeante.

bâtiment très fortement identifié :

la Bastille à Paris
le Mur de Berlin
les Tours Jumelles à New York

date :

14 Juillet 1789
9 Novembre 1989
11 Septembre 2001

un groupe de révoltés :

le Tiers État
le peuple allemand
des intégristes islamiques

puissants dirigeants :

la Noblesse
l'État Communiste
la Finance Internationale

une des composantes dirigeantes disparaît :

la Monarchie Absolue
le Totalitarisme (communiste, mais les autres aussi)
l'Argent ne peut plus être l'étalon unique pour évaluer l'être humain

un concept nouveau apparaît :

la Liberté
(tout homme naît libre)
la Démocratie
la Coopération
(peut-être ?)

une nouvelle classe dirigeante :

les bourgeois s'emparent du pouvoir
la mafia confisque les nouvelles ressources économiques
?
(trop tôt pour le savoir aujourd'hui)

Une différence de taille doit être notée pour le 11.9.2001 : le nombre de morts est sans commune mesure avec les nombres des 2 autres journées. Ces morts, plus la volonté de détruire et de tuer qui animait les intégristes islamiques, font basculer leur acte dans la série des crimes contre l'humanité.

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2001-09-16
16.09.2001

Je vais vous raconter une histoire que je n'ai pas vue, mais qui pourrait se dérouler dans beaucoup de cour de récréation, dans celle de l'école de vos enfants, par exemple.
Dans beaucoup de cour de récréation, des paniers de basket permettent aux enfants de s'exercer aux tirs au panier, de faire des équipes, même des petits matchs. Certains sont très forts, surtout dans les grandes classes, avant de partir pour le collège : les CM2 (ou cycle 3) rivalisent en compétition, journées d'école après journées d'école. Notamment certaines filles, un peu en avance sur leur âge, ont déjà une belle taille et promettent de jolies performances de basketteuse. Vous remarquerez, par exemple, une action particulièrement disputée où les paniers succèdent aux remises en jeu. Tous les enfants concentrés s'appliquent à passer la balle, marquer leurs adversaires, notamment cette grande fille, plus grande que les autres, qui est très efficace. Quand elle bondit pour marquer un panier, qu'elle rate rarement d'ailleurs, tous les garçons la suivent des yeux : ses cheveux blonds s'envolent avec elle, et sa main accompagne la balle sûrement vers le but. Elle est grande Jennifer, elle est belle, elle est libre, elle est pleine de vie et de succès ! Tous les gars veulent l'avoir dans leur équipe, mais c'est souvent elle qui fait son équipe, et les places sont chères pour jouer avec Jennifer !
Il y a aussi Mohamed, dans la cour. Bien qu'il soit en CM2 lui aussi, il n'a pas souvent le plaisir de marquer des paniers parce qu'il fait partie des plus petits en taille, et donc les autres ne lui font pas trop de passes. Quand les équipes sont constituées, il est presque toujours le dernier à être choisi ; rares sont ceux qui le veulent dans leur équipe. Pourtant il fait ce qu'il peut, Momo, mais il n'arrive pas à sauter très haut vers le panier, et de toute façon il le rate presque toujours ! Et ça l'énerve ! C'est toujours les autres qui gagnent des points, et lui n'en rapporte pratiquement pas. Et si ce n'était que dans la cour ! En classe, c'est pareil ; ses notes ne sont pas mirobolantes, et il n'arrive pas à faire justes tous les exercices que donnent le maître. Quant aux devoirs à la maison, où l'on ne parle pas français, c'est pire. L'autre soir il devait trouver dans le dictionnaire le mot "intolérable". Ni sa mère, qui s'occupe des petits frères et sœurs, ni son père qui rentre tard, fatigué, après sa journée de travail, n'ont l'habitude de s'intéresser à ses difficultés scolaires ; et le lendemain, qui a su donner la définition du mot et proposer une phrase ? Jennifer, bien sûr. Elle sait tout cette Jennifer, elle gagne tout, elle gagne partout, comme si elle voulait ne pas en laisser pour les autres ! Et ça, ça l'énerve Momo ; il ne supporte plus d'être considéré comme le nul, celui qui fait perdre l'équipe, et de voir cette fille qui ne le regarde même pas, et qui marque des paniers, et qui gagne, et qui gagne, et qui en gagne toujours plus.
Aujourd'hui, Momo, il a décidé de faire quelque chose. Et c'est bien parti, parce qu'il a réussi à se faire prendre dans l'équipe de Jennifer. Et il court à côté de Jennifer. Au moment où elle va sauter pour marquer dans le panier adverse, elle est juste devant lui, et Momo lui envoie en plein dos un énorme coup de point comme il sait en donner à ceux qui l'énervent !
A ce niveau, mon histoire peut avoir 3 suites possibles.
1. Sur le terrain, c'est la stupéfaction ! Tous les copains de Jennifer sont sidérés ! Reprenant ses esprits, la grande Jennifer se retourne vers le petit Momo, et elle s'apprête à lui envoyer une réponse très appuyée. Ses copains l'entourent déjà, et Momo se sent encore plus petit et encore plus faible, mais peut-être pas seul, car il peut aussi appeler ses copains Momo, et il a des "grands-frères", Momo, qui peuvent régler leur compte à tous ces fils de riches, le soir dans le quartier. La cour va-t-elle devenir le premier théâtre d'une longue suite d'affrontements ?
2. Le maître qui surveille la cour a tout vu, et il intervient aussitôt. Il envoie Momo au piquet et s'occupe de Jennifer, qui est blessée. Elle ne s'en est pas encore rendu compte, mais le choc l'a déséquilibrée et sa tête a heurté le montant métallique du panier de basket : un filet de sang s'élargit sur sa chevelure claire. D'ailleurs c'est presque l'heure de rentrer en classe, il fait ranger le ballon et mettre les enfants en rang. Momo sera puni par son maître comme il se doit.
3. La suite n°2 est celle qui est appliquée 9 fois sur 10 dans une telle situation. Mais je sais que certains enseignants peuvent aussi mettre en place une autre suite. Bien sûr il y aura isolement temporaire du fauteur de troubles, bien sûr il y aura soin pour la blessée, et reprise en main des groupes d'enfants sous l'autorité des adultes, de façon à faire baisser la pression. Sur le moment il n'y a pas grand chose d'autres à faire. Mais dans les jours qui vont suivre, le maître responsable de la classe de Jennifer et Mohamed va prendre le temps d'instaurer un moment de réflexion et de dialogue, où il posera des questions du style :
- que s'est-il passé dans la cour l'autre jour, qu'avez-vous vu ?
- que pensez-vous de ces événements ?
- acceptons-nous qu'ils puissent se reproduire ?
- pourquoi se sont-ils produits ?
- pouvons-nous mettre en place des situations qui empêchent de tels événements dans l'avenir ?
- etc ...
Et je pense que plusieurs idées pourront sortir de ce moment comme :
- Pierre veut bien entraîner Momo à marquer des paniers : ils auront pour cela un moment dans la récrée ; ainsi il saura gagner des points aussi.
- Jacques, qui est le premier de la classe, est d'accord pour faire ses devoirs avec Momo ; le maître dit qu'ils pourront rester à l'école s'ils veulent, puisqu'il reste lui aussi, mais Jacques préfère l'emmener chez lui : sa maman fera bien le goûter pour deux.
- Isabelle propose aussi qu'on fasse du ping-pong, ou du foot, parce que le basket c'est bien pour les grands, mais les autres ...
- ...
Dans la suite n°3, la vengeance de Jennifer est transformée en une adaptation du groupe, qui gère au mieux la situation conflictuelle, pour éviter qu'elle se reproduise. Les éléments qui ont poussé Momo à fauter sont pris en compte, et utiliser pour modifier le comportement de tous les membres du groupe, même ceux qui ne se sentaient pas concernés au départ.

Dans la cour de récré des états, maintenant que Jennifer pleure ses 5 milles morts, l'ONU saura-t-elle créer les conditions d'un débat pour sanctionner l'inacceptable et mettre en œuvre des solutions d'apaisement ? L'Europe sera-t-elle Pierre, Jacques ou Isabelle ? La vengeance de Jennifer sera-t-elle transformée en une nouvelle coopération entre nations ?

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