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Présentation
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Marius et Olive sont deux personnages typiques de
Marseille.Ce sont deux copains plutôt
inséparables, joyeux drilles, avec le bouchon
à la galéjade, pêcheurs à leurs
heures et, surtout, piliers de tous les bars du vieux port,
celui-là même où Marius un jour avait
pêché une sardine qui en bouchait
l'entrée.
Ce ne sont pas des menteurs ! A Marseille, on ne ment pas :
on exagère (un peu). C'est pas pareil !
Il ne faut pas oublier leur copain Doumé, qui est
Corse (Dominique, pour l'état-civil). On ne
connaît pas leurs âges, mais vous pouvez
facilement le trouver, surtout si je vous dis qu'ils sont
vraisemblablement contemporains de Marcel Pagnol.
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Les pois chiche
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Une nuit où ils sont à la pêche,
Marius et Olive sont malmenés par une tempête
devant le vieux port, et ils se demandent si ils vont
arriver à y revenir s'y mettre à l'abri !
Sentant grandir leur impuissance et approcher leur
dernière heure, ils ne leur reste plus qu'à
implorer la Bonne-Mère qu'elle veuille bien les
sortir de ce ... mauvais pas.
"- Marius, si on s'en sort, on monte tous les deux
l'escalier de la Bonne-Mère avec des pois chiche dans
les chaussures !
- D'accord !"
A Marseille, la Bonne-Mère est une statue de la
Vierge Marie, sur une hauteur de la ville, et elle est vue
de tout Marseille, enfin de plusieurs quartiers de
Marseille, notamment du Vieux Port. On accède au pied
de la statue par un long escalier. On lui attribue le
pouvoir de protéger les marins qui sont à
terre, et ceux qui sont en mer ils se dé...brouillent
!
Mais cette fois-là, il semblerait que son
efficacité se soit étendue aussi à nos
deux marins qui n'étaient pas trop loin du Vieux
Port, puisque érintés mais sauvés, nos
deux comparses arrivent enfin à entrer dans le
port.
Le jour dit, Marius et Olive se retrouvent au pied de
l'escalier et mettent des pois chiche dans leurs chaussures.
Chaque fois qu'Olive pose le pied sur une marche, il ne peut
retenir un "Ouille !", un "Aïe !", ou un "Ah ! Bonne
Mère ! Ce que j'ai mal !". Mais Marius lui de son
côté ne dit rien. Olive s'inquiète :
"- Tu n'as pas mis de pois chiche dans tes chaussures, toi
?
- Mais si !
- Et alors, tu n'as pas mal ?
- Ben non !
- Comment des pois chiche ne peuvent pas te faire mal dans
tes chaussures ? s'étonne Olive.
- Parce que je les ai faits cuire !"
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Bicikl-konkurso
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La course à
vélo
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Tiun Dimanc'on, Mariuso kaj Olivo iris konkursi bicikle.
Fine de la posttagmezo, Olivo revenas hejme kaj fanfaronas
antaù sia edzino :
"- Mi sukcesis esti dua !
- Dua, respondas sia edzino kun admiro, kongratulon ! Kaj
Mariuso ?
- Nu li ? Pffuuu ! Li estis antaù la lasta, pos'er'
!
- Nu malfelic'ulo !"
Sed sia edzino, kiu konas sian viron, havas subitan dubon,
kaj petas al li novan demandon :
"- Kaj kiom estis vi dum tiu konkurso ?"
Olivo, li estas honesta. Li eble estas fiera, sed li estas
honesta ; kaj precipe estas kialo de sia fiereco :
honesteco. Do li povas doni al sia edzino nur la sekvantan
respondon :
" - Du !"
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Ce Dimanche-là, Marius et Olive sont partis faire
une course à vélo. En fin d'après-midi,
Olive revient chez lui et pavane devant sa femme :
"- Je suis arrivé deuxième !
- Deuxième, répond sa femme avec admiration,
c'est bien ! Et Marius ?
- Oh lui ? Pffoou ! Il est arrivé avant-dernier,
peuchère !
- Oh le pauvre !"
Mais sa femme, qui connaît son homme, est prise d'un
doute subit, et lui pose alors une question :
"- Et vous étiez combien à cette course ?"
Olive, il est honnête. Il est peut-être fier,
mais il est honnête ; et c'est d'ailleurs une des
raisons de sa fierté : l'honnêteté. Donc
il ne peut donner à sa femme que la réponse
suivante :
"- Deux !"
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Marius chez
Doumé
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La 2° guerre mondiale a provoqué dans cette
partie de la France bien des cataclysmes, et la
société s'en est trouvée
transformée, comme dans beaucoup d'endroits. De
nouvelles hiérarchies sociales se sont mises en
place, et nos amis ne sont pas restés à
l'écart de ces nouveautés. De plus les
liaisons entre la Corse et le Continent étaient
difficiles, et dès qu'il le put, Marius s'empressa
d'aller voir Doumé chez lui en Corse, pour savoir
s'il n'avait pas trop souffert de cette pèriode
troublée.
A son arrivée en bateau dans le port d'Ajaccio,
Marius ne remarqua pas de grandes différences depuis
sa précédente visite d'avant guerre.
Même Doumé, qui l'attendait comme convenu sur
le quai avec son âne et sa femme, semblait toujours le
même. Le chemin vers le village de Doumé, que
les amis empruntent à pied, n'a pas changé non
plus. Et on a toujours le temps de parler :
- Dis-moi Doumé, il y a quand même une
modification importante dans la société corse
depuis la guerre.
- Ah bon ? fait Doumé incrédule, laquelle
?
- Et bien, quand je venais te voir avant guerre, nous
marchions en tête, ensuite venait ton âne, et
enfin ta femme. Maintenant, c'est ta femme la
première, ton âne ensuite, puis nous !
- Et oui, explique Doumé, on n'a pas encore
trouvé toutes les mines que les Allemands ont mis sur
les chemins pendant la guerre !
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Doumé arrive à
Marseille
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Doumé cherche du
travail
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Olive à Paris
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