La pag'oj de Goelano Les pages de Goéland

513. Humuraj tekstoj. Textes humoristiques

 

5132.

La rakontoj pri Mariuso kaj Olivo. Les histoires de Marius et Olive.

Présentation

Marius et Olive sont deux personnages typiques de Marseille.Ce sont deux copains plutôt inséparables, joyeux drilles, avec le bouchon à la galéjade, pêcheurs à leurs heures et, surtout, piliers de tous les bars du vieux port, celui-là même où Marius un jour avait pêché une sardine qui en bouchait l'entrée.
Ce ne sont pas des menteurs ! A Marseille, on ne ment pas : on exagère (un peu). C'est pas pareil !
Il ne faut pas oublier leur copain Doumé, qui est Corse (Dominique, pour l'état-civil). On ne connaît pas leurs âges, mais vous pouvez facilement le trouver, surtout si je vous dis qu'ils sont vraisemblablement contemporains de Marcel Pagnol.

Les pois chiche

Une nuit où ils sont à la pêche, Marius et Olive sont malmenés par une tempête devant le vieux port, et ils se demandent si ils vont arriver à y revenir s'y mettre à l'abri ! Sentant grandir leur impuissance et approcher leur dernière heure, ils ne leur reste plus qu'à implorer la Bonne-Mère qu'elle veuille bien les sortir de ce ... mauvais pas.
"- Marius, si on s'en sort, on monte tous les deux l'escalier de la Bonne-Mère avec des pois chiche dans les chaussures !
- D'accord !"
A Marseille, la Bonne-Mère est une statue de la Vierge Marie, sur une hauteur de la ville, et elle est vue de tout Marseille, enfin de plusieurs quartiers de Marseille, notamment du Vieux Port. On accède au pied de la statue par un long escalier. On lui attribue le pouvoir de protéger les marins qui sont à terre, et ceux qui sont en mer ils se dé...brouillent !
Mais cette fois-là, il semblerait que son efficacité se soit étendue aussi à nos deux marins qui n'étaient pas trop loin du Vieux Port, puisque érintés mais sauvés, nos deux comparses arrivent enfin à entrer dans le port.
Le jour dit, Marius et Olive se retrouvent au pied de l'escalier et mettent des pois chiche dans leurs chaussures. Chaque fois qu'Olive pose le pied sur une marche, il ne peut retenir un "Ouille !", un "Aïe !", ou un "Ah ! Bonne Mère ! Ce que j'ai mal !". Mais Marius lui de son côté ne dit rien. Olive s'inquiète :
"- Tu n'as pas mis de pois chiche dans tes chaussures, toi ?
- Mais si !
- Et alors, tu n'as pas mal ?
- Ben non !
- Comment des pois chiche ne peuvent pas te faire mal dans tes chaussures ? s'étonne Olive.
- Parce que je les ai faits cuire !"

Bicikl-konkurso
La course à vélo

Tiun Dimanc'on, Mariuso kaj Olivo iris konkursi bicikle. Fine de la posttagmezo, Olivo revenas hejme kaj fanfaronas antaù sia edzino :
"- Mi sukcesis esti dua !
- Dua, respondas sia edzino kun admiro, kongratulon ! Kaj Mariuso ?
- Nu li ? Pffuuu ! Li estis antaù la lasta, pos'er' !
- Nu malfelic'ulo !"
Sed sia edzino, kiu konas sian viron, havas subitan dubon, kaj petas al li novan demandon :
"- Kaj kiom estis vi dum tiu konkurso ?"
Olivo, li estas honesta. Li eble estas fiera, sed li estas honesta ; kaj precipe estas kialo de sia fiereco : honesteco. Do li povas doni al sia edzino nur la sekvantan respondon :
" - Du !"

Ce Dimanche-là, Marius et Olive sont partis faire une course à vélo. En fin d'après-midi, Olive revient chez lui et pavane devant sa femme :
"- Je suis arrivé deuxième !
- Deuxième, répond sa femme avec admiration, c'est bien ! Et Marius ?
- Oh lui ? Pffoou ! Il est arrivé avant-dernier, peuchère !
- Oh le pauvre !"
Mais sa femme, qui connaît son homme, est prise d'un doute subit, et lui pose alors une question :
"- Et vous étiez combien à cette course ?"
Olive, il est honnête. Il est peut-être fier, mais il est honnête ; et c'est d'ailleurs une des raisons de sa fierté : l'honnêteté. Donc il ne peut donner à sa femme que la réponse suivante :
"- Deux !"

Marius chez Doumé

La 2° guerre mondiale a provoqué dans cette partie de la France bien des cataclysmes, et la société s'en est trouvée transformée, comme dans beaucoup d'endroits. De nouvelles hiérarchies sociales se sont mises en place, et nos amis ne sont pas restés à l'écart de ces nouveautés. De plus les liaisons entre la Corse et le Continent étaient difficiles, et dès qu'il le put, Marius s'empressa d'aller voir Doumé chez lui en Corse, pour savoir s'il n'avait pas trop souffert de cette pèriode troublée.
A son arrivée en bateau dans le port d'Ajaccio, Marius ne remarqua pas de grandes différences depuis sa précédente visite d'avant guerre. Même Doumé, qui l'attendait comme convenu sur le quai avec son âne et sa femme, semblait toujours le même. Le chemin vers le village de Doumé, que les amis empruntent à pied, n'a pas changé non plus. Et on a toujours le temps de parler :
- Dis-moi Doumé, il y a quand même une modification importante dans la société corse depuis la guerre.
- Ah bon ? fait Doumé incrédule, laquelle ?
- Et bien, quand je venais te voir avant guerre, nous marchions en tête, ensuite venait ton âne, et enfin ta femme. Maintenant, c'est ta femme la première, ton âne ensuite, puis nous !
- Et oui, explique Doumé, on n'a pas encore trouvé toutes les mines que les Allemands ont mis sur les chemins pendant la guerre !

Doumé arrive à Marseille

Doumé cherche du travail

Olive à Paris

 

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