LICENCE DE SCIENCES DE L'EDUCATION

 

HISTOIRE DES DOCTRINES PEDAGOGIQUES

 

Cours de Monsieur KERLAN

 

Premier semestre 1999/2000

 

 

 

 

 

PROBLEMATIQUE DU COURS

 

 

 

 

 

La pédagogie a une histoire. La pédagogie est dans l'histoire. Les idées et les pratiques pédagogiques sont sans doute parmi les idées et les pratiques sociales les plus liées au contexte social et historique. L'étude des doctrines pédagogiques proposée dans ce cours prendra donc en compte l'historicité de la pédagogie.

 

Mais si la pédagogie est dans l'histoire, la tâche d'éduquer appartient à tous les hommes en quelque moment de l'histoire où elle leur incombe. Le cours s'efforcera de ressaisir cette dimension de l'humanité de l'homme : en sachant qu'elle a toujours une figure historique, mais qu'elle ne s'y réduit pas tout entière.

 

Nous n'étudierons pas toutes les doctrines. Il faudra faire des choix. Nous les ferons selon deux principes : 1) En partant des questions majeures que nous nous posons aujourd'hui sur l'école et l'éducation ; pour faire face aux défis éducatifs de notre temps. Toute histoire est nécessairement rétrospective. 2) En privilégiant les périodes d'effervescence pédagogique.

 

L'histoire des doctrines éducatives sera ainsi au service de la réflexion éducative et d'une culture pédagogique trop méconnue sinon méprisée.

 

 

 

 

 

 

 

 

ARCHITECTURE DU COURS

 

 

 

Introduction : l'histoire des doctrines au service de la réflexion éducative

Jean Itard : aux carrefours de la pédagogie

Jean-Jacques Rousseau : les sources de la modernité éducative

Condorcet : l'école et l'institution publique

Emile Durkheim : la pédagogie entre science et morale

L'éducation nouvelle : thèmes et figures

Célestin Freinet : l'autre école

Maria Montessori : le service de l'enfance

Jean Piaget : pédagogie et psychologie

Conclusion : la pédagogie à l'heure des didactiques et des sciences de l'éducation

 

 

 

 

 

COMPETENCES TERMINALES EVALUEES

 

 

 

L'histoire des doctrines éducatives aura été approchée comme un outil pour la réflexion éducative. Les capacités évaluées à l'issue du cours sont définies par cette perspective même : 1) Mener une réflexion sur une question pédagogique, un problème éducatif, en prenant appui sur l'histoire ; 2) Repérer les courants principaux de l'histoire pédagogique ; 3) Situer un auteur dans l'histoire des idées, et identifier les principes et les principales problématiques.

 

 

 

 

 

 

TROIS OUVRAGES ESSENTIELS

 

 

Jean-Jacques ROUSSEAU Emile ou de l'éducation (Garnier-Flammarion)

 

Emile DURKHEIM Education et sociologie (PUF col. Quadrige)

 

Maria MONTESSORI L'enfant (Gonthier Denoël)

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE DE BASE

 

 

ARENDT Hannah, La crise de l'éducation, dans La crise de la culture (1961), trad. Paris, Folio Essais, 1972

 

CONDORCET, Cinq Mémoires sur l'instruction publique (1791), Paris, Edilig, 1989

COUSINET Roger, L'éducation nouvelle, Neuchatel , Delachaux et Niestlé, 1968

 

DURKHEIM Emile, Education et sociologie (1902 à 1911, édité en 1926), PUF col. Quadrige

 

FREINET Célestin, L'éducation du travail, Neuchatel, Delachaux et Niestlé, 1968

 

ITARD Jean, Mémoire sur les premiers développements de Victor de l'Aveyron (1801), dans MALSON Lucien, Les enfants sauvages, Paris, 10/18, 1964

 

MONTESSORI Maria L'enfant (1936) Gonthier Denoël

 

PIAGET Jean, Psychologie et pédagogie (1935, 1965), Gonthier Denoël, 1969

 

ROUSSEAU Jean-Jacques, Emile ou de l'éducation (1762), Garnier-Flammarion

 

 

 

 

 

OUVRAGES GENERAUX COMPLEMENTAIRES

 

 

 

CHATEAU Jean, Les grands pédagogues, Paris, PUF, 1956

 

GAUTHIER Clermont et TARDIF Maurice, La pédagogie, théories et pratiques de l'Antiquité à nos jours, Gaétan Morin, 1997

 

HOUSSAYE Jean (sous la direction de), Quinze pédagogues, leur influence aujourd'hui, Paris A. Colin , 1994

 

KERLAN Alain, L'école à venir, Paris, ESF, 1998

 

REBOUL Olivier, La philosophie de l'éducation, Paris, PUF, Que sais-je ?, 1989

 

SNYDERS Georges, Pédagogie progressiste, Paris, PUF, 1987

 

 

 

 

 

HISTOIRE DES DOCTRINES PEDAGOGIQUES

 

 

 

 

PREAMBULE

 

L'importance proclamée des choses de l'éducation.

 

Mais la pédagogie méconnue voire méprisée !

 

Le constat d'Emile DURKHEIM : L'évolution pédagogique en France, ch. I , pp. 10-12

  • " Il y a tout d'abord un vieux préjugé français qui frappe d'une sorte de discrédit la pédagogie d'une manière générale. Elle apparaît comme un mode très inférieur de spéculation. Par suite de je ne sais quelle contradiction, alors que les systèmes politiques nous intéressent, que nous les discutons avec passion, les systèmes d'éducation nous laissent assez indifférents, ou même nous inspirent un éloignement instinctif. Il y a là une bizarrerie de notre humeur nationale que je ne me charge pas d'expliquer. Je me borne à la constater. Je ne m'arrêterai pas davantage à montrer combien cette espèce d'indifférence et de défiance est injustifiée. Il y a des vérités sur lesquelles on ne saurait indéfiniment revenir. La pédagogie n'est autre chose que la réflexion appliquée aussi méthodiquement que possible aux choses de l'éducation. Comment donc est-il possible qu'il y ait un mode quelconque d'activité humaine qui puisse se passer de réflexion ? Aujourd'hui, il n'y a pas de sphère de l'action où la science, la théorie, c'est-à-dire la réflexion ne vienne de plus en plus pénétrer la pratique et l'éclairer. Pourquoi l'activité de l'éducation ferait-elle exception ? Sans doute, on peut critiquer l'emploi téméraire que plus d'un pédagogues fait de sa raison; on peut trouver que les systèmes sont souvent bien abstraits et bien pauvres au regard de la réalité ; on peut penser que, dans l'état où se trouve la science de l'homme, la spéculation pédagogique ne saurait être trop prudente. Mais de ce qu'elle a été faussée par la manière dont elle a été entendue, il ne s'ensuit pas qu'elle soit impossible. De ce qu'elle est tenue à être modeste et circonspecte, il ne résulte pas qu'elle n'ait pas de raison d'être. "

     

     

  • Pour une approche historique des doctrines pédagogiques. Prendre en compte l'historicité même de la pédagogie.

     

    ® Quelle histoire, et pour quoi faire ? A quoi peut bien servir, au pédagogue et à la pédagogie, l'histoire des doctrines pédagogiques ?  

     

     

     

    1. UNE HISTOIRE DE LA PEDAGOGIE : POURQUOI, COMMENT ?

     

     

     

    DEUX QUESTIONS

     

    Une double interrogation sur l'historicité de la pédagogie :

     
    • pour quoi faire ? Possibilité et intérêt.

       

    • Comment construire cette histoire ?

     

     

    LA PEDAGOGIE FACE A LA CRISE DE L'EDUCATION

     

    L'incertitude contemporaine : comment éduquer ?

     

    Une incertitude qui concerne aussi l'histoire des doctrines pédagogiques ; croyons-nous encore en nos idées et nos pratiques pédagogiques ?

     

    La fin de l'illusion pédagogique ? (Sloterdijk, Critique de la raison cynique)

     

     

    DEUX ATTITUDES OPPOSEES ET ILLUSOIRES

     

    Magnifier et idéaliser le passé.

     

    La fuite en avant du volontarisme de l'innovation

    ® L'histoire de la pédagogie, parce que nous avons besoin de lucidité.

     

     

    DEFINITION DE LA PEDAGOGIE

     

    Pédagogie ou éducation ? Le sens des mots.

     

     

    Educere, ducere. Conduire vers. Guider.

     

    Paedagogus, paidagôgos. Esclave chargé de conduire les enfants à l'école.

     

    Pédagogie : une volonté, un projet d'éduquer qui s'en donne les moyens, les moyens ajustés à ses fins.

     

     

    La pédagogie, recherche de l'unité éducative 

  • " Non seulement on ne voit pas pourquoi l'enseignement secondaire jouirait d'une sorte de privilège qui lui permette de se passer de toute culture pédagogique, mais j'estime qu'elle n'est nulle part aussi indispensable. C'est justement dans les milieux scolaires où elle manque le plus qu'on en a le plus besoin. En premier lieu, l'enseignement secondaire est un organisme autrement complexe que ne l'est l'enseignement primaire; or, plus un organisme est complexe, plus il a besoin de réflexion pour s'adapter aux milieux qui l'entourent. Dans une école élémentaire, chaque classe, au moins en principe, est entre les mains d'un seul et unique maître; par suite, l'enseignement qu'il donne se trouve avoir une unité toute naturelle, une unité très simple, qui n'a pas besoin d'être savamment organisée : c'est l'unité même de la personne qui enseigne. Il n'en est pas de même au lycée où les divers enseignements reçus simultanément par un même élève sont généralement donnés par des maîtres différents. Ici, il existe une véritable division du travail pédagogique. Il y a un professeur de lettres, un professeur de langue, autre d'histoire, un autre de mathématiques, etc. Par quel miracle l'unité un pourrait-elle naître de cette diversité, si rien ne la prépare ? Comment ces enseignements hétérogènes pourraient-ils s'ajuster les uns aux autres e se compléter de manière à former un tout, si ceux qui les donnent n'ont pas le sentiment de ce tout ? Il ne s'agit pas, au lycée surtout, de faire soit un mathématicien, soit un littérateur, soit un physicien, soit un naturaliste, mais de former un esprit au moyen des lettres, de l'histoire, des mathématiques, des sciences physiques, chimiques et naturelles. Mais comment chaque maître pourra-t-il s'acquitter de sa fonction, de la part qu'il lui revient dans l'œuvre totale, s'il ne sait pas quelle est cette œuvre et comment ces divers collaborateurs y doivent concourir avec lui, de manière à y rapporter constamment tout son enseignement ? Très souvent on raisonne comme si tout cela allait de soi, comme si tout le monde savait d'instinct ce que c'est que former un esprit. Mais il n'existe pas de problème plus complexe. Il ne suffit pas d'être un fin lettré ou un bon historien ou un mathématicien subtil pour se rendre compte des éléments divers dont est formée une intelligence, des notions fondamentales qui la constituent, et comment elles peuvent être demandées aux diverses disciplines de l'enseignement. "

     

     

    E.Durkheim, L'évolution pédagogique en France, p.12.

     

     

  • Insistance sur l'action réfléchie et les moyens de l'action : André-Marie AMPERE, Essai sur la philosophie des sciences ou Exposition d'une classification naturelle de toutes les sciences humaines, 1838.

     

    La pédagogie selon Emile DURKHEIM : " une théorie pratique " (Article Pédagogie, dans Ferdinand BUISSON, Nouveau dictionnaire de pédagogie, 1911. Reproduit dans Education et sociologie sous le titre : Nature et méthode de la pédagogie).

     

  • 1) " On a souvent confondu les deux mots d'éducation et de pédagogie, qui demandent pourtant à être soigneusement distingués. L'éducation, c'est l'action exercée sur les enfants par les parents et par les maîtres. Cette action est de tous les instants, et elle est générale.

    Il en est tout autrement de la pédagogie. La pédagogie consiste, non en actions mais en théories. Ces théories sont des manières de concevoir l'éducation, non des manières de la pratiquer ... L'éducation n'est donc que la matière de la pédagogie. Celle-ci consiste dans une certaine manière de réfléchir aux choses de l'éducation.

    C'est ce qui fait que la pédagogie, au moins dans le passé, est intermittente, tandis que l'éducation est continue ".

  •  
  • 2) " Leur objectif n'est pas de décrire ce qui est ou ce qui a été, mais de déterminer ce qui doit être. Elles ne sont pas orientées vers le présent, ni vers le passé, mais vers l'avenir ".
  •  

  • 3)Mais entre l'art ainsi défini et la science proprement dite, il y a place pour une attitude mentale intermédiaire. Au lieu d'agir sur les choses ou sur les êtres suivant des modes déterminés, on réfléchit sur les procédés d'action qui sont ainsi employés, en vue non de les connaître et de les expliquer, mais d'apprécier ce qu'ils valent, s'ils sont ce qu'ils doivent être, s'il n'est pas utile de les modifier et de quelle manière, voire même de les remplacer totalement par des procédés nouveaux. Ces réflexions prennent la forme de théories ; ce sont des combinaisons d'idées, non des combinaisons d'actes, et, par là, elles se rapprochent de la science. Mais les idées qui sont ainsi combinées ont pour objet, non d'exprimer la nature des choses données, mais de diriger l'action. Elles ne sont pas des mouvements, mais sont toutes proches du mouvement, quelles ont pour fonction d'orienter. Si ce ne sont pas des actions, ce sont, du moins, des programmes d'action, et, par là, elles se rapprochent de l'art. Telles sont les théories médicales, politiques, stratégiques, etc. Pour exprimer le caractère mixte de ces sortes de spéculations, nous proposons de les appeler des théories pratiques. La pédagogie est une théorie pratique de ce genre. Elle n'étudie pas scientifiquement les systèmes d'éducation, mais elle y réfléchit en vue de fournir à l'activité de l'éducateur des idées qui le dirigent. "
  •  

     

     

     

    TROIS FAÇONS DE MECONNAÎTRE L'HISTOIRE DE LA PEDAGOGIE

     

    1. L'aplatissement patrimonial.

     

    2. Le Panthéon des " grands pédagogues ". Modèle : Gabriel COMPAYRÉ, Histoire critique des doctrines de l'éducation en France depuis le XVIème siècle (1879).

    Le cadre conceptuel de COMPAYRÉ ( Cf. Nanine CHARBONNEL, Pour une critique de la raison éducative, Bern, Peter Lang, 1988, pp. 129 sq.) : évolutionnisme, " histoire immobile à grand pas ", éclectisme. Et finalement, dé-historisation !

     

    3. Le relativisme historique.

    Les difficultés du relativisme culturel.

     

    PAS D'EDUCATION SANS VALEUR

     

    Robinson pédagogue : aussitôt qu'apparaît Vendredi, la question des valeurs à transmettre est posée :

     

    " Robinson Crusoë n'échappe à la barbarie que parce qu'il doit éduquer Vendredi. Et nous autres, bien souvent, nous ne nous donnons des valeurs que parce que la présence de nos enfants nous y contraint. Sans eux, nous lâcherions les rênes. C'est là le "" devoir " à l'égard du futur ", ce " principe de responsabilité " dont parle le philosophe Hans Jonas ".

    Philippe MEIRIEU
    Lettres à quelques amis politiques sur la République et l'état de son école, Paris, Plon, 1999, p. 44

     

     

    Qui dit " mieux " dit valeur ".

    " Il n'y a pas d'éducation sans valeur. Même si l'on réduit l'école. Or, qu'est-ce qu'apprendre, sinon passer d'un état à un autre, plus souhaitable ? Apprendre, c'est se l'éducation à l'enseignement scolaire, on apprend à délivrer d'une ignorance, d'une incertitude, d'une maladresse, d'une incompétence, d'un aveuglement : c'est parvenir à mieux faire, à mieux comprendre, à mieux être. Or, qui dit " mieux " dit valeur ".
    Les valeurs de l'éducation, Paris, PUF, 1992, p. 3.

     

     

     

    LA TÂCHE HUMAINE D'ÉDUQUER

     

    Dans l'histoire et trans-historique.

     

    Contre la réduction historiciste, maintenir l'interrogation philosophique.

     

     

    SIGNIFICATIONS DU RECOURS À L'HISTOIRE DE LA PEDAGOGIE

     

    Pour prendre acte de l'historicité des choses de l'éducation. Vers une " histoire conceptuelle du pédagogique " (Nanine CHARBONNEL). Point de vue de la pédagogie humaniste allemande (DILTHEY, H. NOHL, E. WENIGER. Cf Cristoph Wulf, Introduction aux sciences de l'éducation, Paris, Armand Colin).

     

    Pour faire face aux défis éducatifs de notre temps.

     

    Pour développer, restaurer, ranimer la réflexion éducative contre l'instrumentalisme.

     

    Pour ressaisir cette part essentielle et méconnue de la pensée et de la culture que recouvre la pédagogie.

     

     

    TROIS AXES DANS UNE HISTOIRE COMPLEXE

     

    1) Les philosophies de l'éducation

     

    2) Les pensées et les utopies sociales, politiques, religieuses.

     

    3) Les pédagogies effectives.

     

     

    QUELQUES PRINCIPES DE CHOIX ET DE MISE EN ORDRE

     

    Partir de nos propres préoccupations éducatives

     

    S'intéresser aux périodes d'effervescence pédagogique.

     

    Repérer les grands paradigmes et les principaux courants.

     

     

    CONCLUSION : POUR UNE HISTOIRE AU SERVICE DE LA REFLEXION PEDAGOGIQUE

     

    1) Prendre acte de l'historicité des choses de l'éducation

     

    " Pour DILTHEY, une connaissance intemporelle qui ne tient pas compte de sa propre historicité est impossible. Le sens et le but de l'éducation ne peuvent être définis que de façon historique, en liaison avec une situation historico-sociale définie. "

    Christoph WULF,
    Introduction aux sciences de l'éducation, Armand Colin, 1995 (traduction), p. 24.

     

     

    2) Faire face aux défis éducatifs de notre temps

     

    " Une analyse historico-herméneutique des contextes d'éducation historiquement définis peut faire ressortir les aspects importants de la problématique... L'analyse historique de la réalité éducative offre une aide à la résolution des questions pédagogiques, en mettant à jour les origines des questions et des problèmes actuels ".

    Christoph WULF, Idem, p.26/27

     

     

    3) la pédagogie s'inscrit dans la tension entre " ce qui est " et " ce qui doit être ".

     

    " Education et formation sont des processus internes qui accomplissent un mouvement d'émancipation et qui aident l'homme à transgresser les limites imposées par son destin. La formation est le futur du présent. Elle suit l'histoire en préparant les virtualités de l'homme, mais elle se réalise d'une manière où l'homme futur est déjà là. La dimension utopique de l'éducation protège l'historicité de l'homme et le rend visible et reconnaissable dans sa propre historicité.

    Christoph WULF, Idem, p. 140.