La pag'oj de Goelano Les pages de Goéland

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Dum 2008
En 2008

17.02.2008

Le Kosovo vient de déclarer unilatérallement son indépendance, en gestation depuis de longues années, et après un conflit armé où l'OTAN et l'Union Européenne ont été dépéchés en pacificateur. Une centaine d'états ont promis de reconnaître ce nouveau pair, mais certainement pas la Serbie, qui voit une de ses "provinces" se soustraire à son autorité, ni les amis de la Serbie, comme la Russie, qui demande une réunion d'urgence du Conseil de Sécurité de l'ONU.
L'émancipation d'un peuple s'inscrit, à mon avis, dans le sens de l'histoire. Aucun groupe humain n'a le droit d'imposer sa volonté à un autre groupe d'hommes, et aucune raison ne peut justifier la servitude de certains hommes, alors que d'autres seraient leurs maîtres. Cependant, ceux qui vivent joyeusement une telle indépendance peuvent provoquer des débordements violents chez ceux qui pourraient se sentir frustrer, surtout dans une région où l'éclatement de l'ex-yougoslavie laisse des cicatrices pas encore refermées. Les serbes ont beau jeu maintenant de proposer de reconnaître l'indépendance de la Corse, de la Bretagne, de l'Écosse ou de la Catalogne. Et à mon avis, ils ont raison.
L'échelon européen pourrait être un lieu pacificateur pour l'émancipation des peuples à l'intérieur de l'Union. Si l'U.E. devient le seul représentant de tous ses membres auprès de l'O.N.U, et si les états acceptent de laisser un peu de leur souveraineté au profit d'une souveraineté européenne, alors chaque région de l'Union Eurpéenne pourrait être reconnue comme membre de l'U.E. sans qu'elle ait besoin de revendiquer une représentation internationale devant l'O.N.U. Je tire une grande leçon de diplomatie et de démocratie dans la création du Canton du Jura en Suisse le 1er janvier 1979. Des politiques, des autonomistes, presque indépendantistes, avec des diplomates, des juristes, etc, ont réussi à donner satisfaction à un groupe humain, sans qu'un seul coup de feu soit tiré, et ceci par voie démocratique et électorale. Pourquoi ne sommes-nous pas capables au niveau de l'Europe de faire ce que la Suisse est capable de faire depuis au moins le siècle dernier ?
Si les états membres de l'U.E. voulaient abandonner un petit peu de leur souveraineté, prestige ou superbe, et s'en remettre à l'Union en contribuant à sa construction, à sa légitimité et à son poids dans le concert international et à l'O.N.U., non seulement le Kosovo viendrait naturellement compléter le puzzle européen, mais aussi d'autres régions, dont l'histoire est à mon sens la justification sufisante, et qui n'auront pas forcément de reconnaissance à l'O.N.U, comme Andorre, San Marin, le Liechstenstein, Monaco, ou l'Alsace, la Corse, la Bretagne, la Catalogne, l'Écosse, la Kymrie, la Frise, et même la Flandre et la Wallonie, et toutes les régions que j'ignore, mais qui aspirent à l'indépendance ou à l'autonomie. Ces peuples et ces territoires ont autant de légitimité à être reconnus par l'Union Européenne, que d'autres qui leur sont comparables et qui sont déjà membres de l'U.E. : Malte, Chypre, ou le Luxembourg.
L'Europe nous est nécessaire pour vivre en paix : sachons en utiliser tous les avantages.

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19.12.2008

Je viens d'entendre à France-Culture une émission de philosophie ou l'oratrice précisait que dans notre république le judiciaire n'était pas sufisamment séparé de l'exécutif, et que l'on pouvait améliorer cette situation. Je me suis posé la même question à propos du législatif.
Nous pourrions imaginer que la séparation des pouvoirs, dans une république démocratique, soit incarné par trois personnes différentes, élues au suffrage universel. Pourraient se présenter aux suffrages un responsable de l'exécutif, application des lois, un responsable du législatif, créateur des lois, et un responsable du judiciaire, respect des lois. Ces trois personnages pourraient être soit élus en même temps, membres d'un même parti politique, et constituer ainsi une équipe soudée pour gouverner la république, soit être élus à intervalles de temps réguliers (tous les deux ans, par exemple, chacun restant donc 6 ans dans sa fonction) et être obligés de travailler avec les deux autres, même s'ils ne se connaissent pas. Je pense que la première proposition est plus stable, si l'on envisage des élections tous les 5 ou 7 ans, et plus réactive en cas de nécessité urgente, comme l'a voulu le Général de Gaulle, après son vécu de la France attaquée de l'extérieur, et livrée aux décisions contradictoires de responsables trop nombreux. Le responsable de l'exécutif pourrait en cas de crise, définie par le Parlement, avoir le pas sur les deux autres.
Ainsi, la république serait organisée autour de trois personnalités, comme un triumvirat de l'époque romaine, ou du consulat en France. Il s'agit d'une équipe plus restreinte que le Conseil fédéral suisse (7 membres), et qui suppose un groupe de ministres (régaliens ou autres) aux missions redéfinies.

 

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